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 Les geôles ou rien

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Gypsie

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MessageSujet: Les geôles ou rien   Les geôles ou rien EmptyDim 21 Déc - 0:30

Colchik a écrit:
Colchik dût cogner des poings contre la lourde porte à plusieurs reprises avant qu'un garde ne daigne lui brailler dessus depuis l’intérieur.

Oué !!! QUOI ??!!! L’homme ne semblait pas vouloir se donner la peine d’ouvrir, pensez donc…

Elle tenta de pousser la porte en vain avant de lui répondre…

Ah... quand même ! Dites-moi je voudrais...

J'entends rien !!! R'passez d'main !!!!!

Repasser demain... non mais il en avait de bonne le poilu ! La patience n’étant pas une vertue qu’elle maitrisait, Colchik sentit ses joues chauffer et hurla à son tour.

Je disais que j'avais besoin de parler à quelqu'un qui se trouve à l'intérieur !!! C'est urgent !!! dit-elle avant de taper contre la porte à coups de chausses avant que le garde ne lui rétorque...

Dis dont la maquerelle !!! Si je r’trouve ne serait-ce qu’une égratignure sur la porte j’te fais la misère !! J’en ai mis au cachot pour moins qu’ça alors j'te conseille de déguerpir et fissa !!!!! Non mais d’puis quand on vient visiter les prisonniers à c’ t’heure ?!maugréa t-il.

A cette réponse, la jeune femme serra les poings. Elle l’imaginait lui et son gros ventre de garde avachit dans son gros fauteuil de garde avec pour seule compagnie le vide et sa grosse bouteille de garde. Elle rétorqua… C'est pas croyable !! J'ai quand même le droit de prendre des nouvelles d’un prisonnier !!

Des droits ? Il fût prit d'un rire terrifiant. Colchik regarda autour d'elle comme pour se rassurer. Des pas se rapprochaient, des pas d'une lourdeur incroyable, ses pas à lui… Elle balaya de nouveau la ruelle lugubre du regard en entendant le fer du loquet frotter contre le bois. Le rire de l'homme s'éteint subitement.

Elle passa une main nerveuse sur son épée jusqu'à ce que l'ouverture de la porte soit assez grande pour laisser place à la silhouette anormalement grande et grasse du garde qui ajouta de sa voix caverneuse...
Des droits dites-vous ? Sachez qu'ici vous n'en avez plus aucun mam’selle !!

... Et le fou se remit à rire.

Colchik resta prostrée bêtement devant lui. Jamais encore elle ne s’était sentie aussi déstabilisée face à quelqu’un. Elle aurait bien usé du peu d'humanité qui animait ce monstre pour en tirer quelques informations mais à en croire les stigmates qui ornaient son vilain visage, il n'était pas le genre d'homme à qui on proposait une petite sortie dominicale mais plutôt le genre d'odieux personnage devant lequel il valait mieux prendre la fuite.

Elle le défia du regard un court instant avant d’hausser les épaules et de tourner les talons.

Surtout... Ne pas se retourner. Continuer de le maudire intérieurement, se donner du courage en s'imaginant le rouer de coups à n’en plus pouvoir, le maudire plus fort et souhaiter sa mort. Mais surtout, surtout, se réfugier sous le premier porche, se contenter d'un bref repos en attendant le lever du jour, et retourner affronter cet aliéné.
--Lamaliarda a écrit:
Les geôles ou rien Lamaliardanu6


Soyez maudits garnements ! Mascalzoni ........ Lazzaroni ....

La vieille criait en levant dans les airs le bâton qui lui servait de canne vers les gamins du quartier qui lui avait couru après. Son " outil ' dans les mains ....... elle savait s'en servir et avait réussi à en alpaguer un, le gosse avait filé en se frottant le dos et n'avait pas demandé son reste.

Tins ! T'ira porter ça à ta mère de la part de Lamaliarda !! Et dis lui qu'yen a autant pour elle si elle est pas contente !!


Maudits vauriens, ces gosses, quand elle pouvait en avoir un elle se régalait du bout de son bâton... et les parents ...... pouvaient pas s'occuper de leurs rejetons ?.... en faire un tous les ans c'est bien, s'en occuper c'est mieux ...... La vieille italienne filait en gromelant sous les fichus de laine qui la protégeait du froid .....

Ses pas lents et lourds empruntent la ruelle qui la mène à sa masure, et sous le porche ..... une forme prostrée dans le noir ...... la vieille s'approche ...... sa main se crispe sur son bâton prêt à servir mais c'est un regard apeuré qui se lève vers elle ...... La crainte fait place à l'étonnement ......

Ben la gueuse tu fais quoi là ? Il gèle à pierre fendre reste pas là, j'habite la masure à coté viens te chauffer et manger une soupe !! Tu vas pas dormir là ?
Colchik a écrit:
Tapie dans l'ombre, elle fixait le rat qui grignotait le bout de sa botte tout en frottant ses mains l'une contre l'autre pour les réchauffer. Elle détacha son regard du rongeur en entendant une vieille harpie vociférer contre des gamins. A croire que les gens du coin ne savaient se faire entendre qu’en hurlant.

Elle pencha la tête, observa la vieille se faire courser par des gamins, puis... n'y trouvant aucun intérêt, elle baissa de nouveau le regard vers la bête à poils. En relevant le menton, elle aperçut une pierre rougeâtre dans le mur d'en face… elle y envoya valser le rat et se redressa subitement en tendant l’oreille afin de cibler la provenance des pas qui se rapprochaient. Ce n’était pas ceux du vieux gardien, c’était une certitude. A peine eut-elle le temps de descendre du porche qu’une vielle bonne femme la menaça avec un bâton. C’était la vieille criarde. Colchik déglutit en ayant l'air apeurée, en général ça plaisait aux vieilles bonnes femmes, ça les amadouait…

Pas le temps de dire quoi que ce soit, la rombière s'empressa de causer... Voila qu'elle lui proposait de souper avec elle.


Bah écoute la douairière... Comment te dire ça avec tact... Mmm... J'ai pas trop envie de tailler une bavette avec toi devant un bol de soupe.

Elle observa la femme aux traits tirés et repensa à cette foutue prison. Il suffirait de si peu de choses pour y entrer... Juste un chouilla d'organisation, un coup de main, quelques coups de couteaux bien placé... et le tour serait joué. Le gardien mit hors jeu, Colchik pourrait enfin s'immiscer dans le bureau de celui-ci pour y trouver celui qu'elle cherchait.

Elle porta son regard au loin et releva un sourcil en aperçevant un vago traverser la ruelle. Ce vago elle le connaissait. Ce n'était pas celui de Zézé et Sandi mais... celui de la Lucine. Et si quelqu'un devait donner un coup de main à la Colchik là tout de suite, c'était bien la Lucine.

Elle tenterait bien de retenir la vieille ici, qui sait... Peut être pourrait elle lui être utile... Ou peut être devait-elle l'emmener...


Hé la mémé ! A défaut d'une soupe, tu veux boire un coup de gnole ?

Colchik avança dans la ruelle à la recherche du vago sans se retourner.

( Arrow http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=281585&sid=3ziRIGHedcCSG8czNpBQNQB0w)
--Lamaliarda a écrit:
Les geôles ou rien Lamaliardanu6

La femme avait refusé plutôt désagréablement l'invitation de la vieille qui marmonnait en italien. Ca lui apprendra à vouloir aider son prochain. Elle savait, pour avoir vécu, comment sont les gens, elle relevait même pas.

Un vago traversa la rue, et malgré la pénombre l'oeil de la vieille, rond et vif comme celui d'un oiseau futé, avait quand même décelé dans celui de la ribaude une étincelle qui lui laissait croire qu'elle fairait mieux de se tenir sur ses gardes.... Cette lumière, bonne quand on l'a dans ses yeux, moins quand on la voit dans celui ou celle qui est en face soi. Comme par hasard juste après l'étincelle, la gueuse lui dit en s'éloignant

Hé la mémé ! A défaut d'une soupe, tu veux boire un coup de gnole ?


Comme si j'allais te suivre, tu veux pas venir, tu restes ! Pour boire ma gueuse, moi j'bois qu'avec mes amis. Toi j'te connais pas, j't'aurais bien offert la soupe mais pas l'amitié ma donzelle !!!!! si tu veux pas bouffer, je rentre chez moi.

Elle poussa le bois de la porte et s'engouffra dans sa masure en laissant la jeunette qui s'était déjà éloignée dans le noir.
Samuel. a écrit:
J’croupissais dans ce maudit trou à rat, ça m’faisait un peu de mauvaise compagnie, agréable comme les geôliers le souhaitaient. Les murs étaient humides à souhait, rendant l’air passablement désagréable à respirer. Je pris donc une autre louche de cette immense soupe d’air que devait absorber mes poumons pour me permettre de garder les yeux ouverts un peu plus longtemps.

Il y avait déjà un moment que j’avais mangé ce pain qu’on servait si frais et si gentiment au prisonnier. Voila comment ça marchait ici, on emprisonne sans raison et on se demande pourquoi les vagabonds se sentent mépriser des autres et deviennent plus retissent à parler au gens en général. V’la qu’un beau cercle vicieux, ils nous traitent comme des moins que rien, ce que nous somme possiblement, qui sait, alors nous on leur rend la monnaie d’leur pièce. Alors ils nous aiment encore moins c’est maudit noble de leur vêtements colorés et leur écus qu’ils aiment tant, pratiquement plus qu’eux même, ce qui est difficile vu comment ils s’aiment.

J’ne savais même pas pourquoi on m’avait amené ici, on m’forcera m’disant que j’avais été condamné, à quoi il n’aurait su le dire. Il faut avouer que c’est pour leur bras qu’ils sont gardes ces p’tits malins.

Mes pensées s’firent interrompre par l’garde qui chialait comme un demeuré encore, une chance qu’il ne pouvait pas lire les pensées d’ailleurs, j’aurais ma face bien collé à ce foutu mur que ça m’étonnerait pas. Mais pourquoi tout ce vacarme, j’savais pas ce qui ce disait mais ça semblait pas si amical …. M’enfin, dormir, dormir, ça me ferait bien du bien.

J’m’allongeai donc sur ce sol que j’avais bien hate de quitter, et ce n’était pas pour demain vu le temps que prenait ces haut si grand noble à réfléchir dans leur bureau avec leur mam’zelle qui les aidait à travailler plus efficacement. Bon fini les conneries et espérons l’miracle qui n’arrivait jamais, ou plutôt espérons sortir d’ici le plus tôt possible.
Colchik a écrit:


Aguicheuse à souhait dans sa tenue de danseuse, la belle tsigane suivait Colchik en direction de la prison.

Elles prirent le temps d'écumer bon nombre de tavernes... juste le temps de partager quelques chopes et de mettre un plan au point. Juste le temps de s'apercevoir qu'à leur sortie, la lune avait presque remplacé le soleil et qu'il fallait tailler la route en vitesse. Juste le temps de regretter d'avoir perdu autant de temps loin de lui.

Et voila qu'il fallait prendre le temps de décuver et de passer ses nerfs sur autre chose que ce gardien. Cogner contre un coin de mur, prendre un grand bol d'air, bref ! Se ressaisir. Se rassurer. Se dire qu'avec cette tenue, Lucine ouvrirait à coup sur la satanée porte de la prison, et à défaut d'ouvrir cette porte là, elle ouvrirait surement celle du coeur de pierre de ce maudit gardien, pendant que Colchik, elle, profiterait du comptage de fleurette pour lui percer le coeur d'un coup de lame, du moins... c'est ce qu'elles prévoyaient...

Le sourire aux lèvres, Colchik caressait son épée d'une main pendant que de l'autre, elle revêtait sa capuche. Elles passèrent toutes deux devant la masure de la vieille qui collait son front à la fenêtre. Un hochement de tête en signe de salut, et les deux jeunes femmes taillèrent leurs routes comme si de rien n'était.

Tandis qu'elles approchaient à tâtons de la fameuse porte, un vago passa, un homme en sortit et tendit une main à la Lucine qui s'empressa de le rejoindre. Tous deux grimpèrent dans la roulotte. Juste le temps pour la tsigane de souhaiter une bonne route à Colchik.

De nouveau seule face à la porte, les bras ballants, la brune s'adressa à la vieille. Depuis sa fenêtre, à moins d'être sourde comme un pot, la vieille réagirait surement.


Hé l'ancienne ! Viens t'en voir !! J'ai un truc qui va t'intéresser.

Ne pas désespérer. Ne pas se laisser aller, et croire en ce maudit plan, l'éspace d'un temps.
--Lamaliarda a écrit:

Hé l'ancienne ! Viens t'en voir !! J'ai un truc qui va t'intéresser.

La vieille, la tête dans la cheminée en train de regarnir le feu de quelques bûches, se relève. Lamaliarda marmonne dans sa bouche, elle a autre chose à faire que se faire embétée maintenant, les gens se croient tout permit.

Bin qui ça peut être ? un truc qui va m'interesser tu parles ?

Elle prend le bâton posé près de la porte, par précaution, et quand elle à ouvert, elle se retrouve devant la drole de tout à l'heure. Son esprit s'emballe " si elle croit que maintenant je vais la faire rentrer, elle avait qu'à se décider tout à l'heure ". Elle est comme ça Lamaliarda !!

Tu veux quoi la drole ? De la soupe j'en ai plus !!
Colchik a écrit:
Voyant que la vieille ne se faisait pas désirer pour ouvrir sa porte, Colchik s'approcha d'un pas vif. Elle jeta un oeil dans l'encablure... l'intérieur de la vieille semblait glauque à souhait. Autant que son regard d'ailleurs.
Elle l'écoutait lui parler de sa soupe, ça devenait fatiguant. Les vieux étaient fatiguant, leurs petites manières, leurs discours de vieux qui ont tout vécu, leurs odeurs de vieux, tout ça, c'était fatiguant.

Fatiguée par ses pensées, Colchik souffla sur une mèche qui venait de lui tomber sur les yeux avant de se concentrer de nouveau sur la porte que la vieille refusait d'ouvrir complètement. Pas le temps pour un conciliabule, on fera tinter les bols de soupe une autre fois, en attendant, un bon coup de chausse dans la porte ferait l'affaire.

La porte n'eût le temps de s'ouvrir entièrement que déjà Colchik sautait sur la rombière.
D'une main elle attrapa son col pendant que l'autre pointait la lame de son épée sous sa gorge.


Viens avec moi mamy !dit-elle en la traînant vers la porte de la prison.

Frappes fort contre la porte et fais en sorte que ce crétin s'approche assez prêt que je puisse y enfoncer cette épée histoire de le transpercer. Colchik se plaqua contre le mur qui jouxtait la porte en serrant fermement son épée.
--Lamaliarda a écrit:

Chancelante devant la porte de la porte de la prison, la peur au ventre mais faisant face comme à son habitude, la vieille ne vit que de la détermination sur le visage de Colchik qui la dardait du regard. Elle la scruta elle aussi, lui renvoyant toute la haine qu'elle pouvait posséder, tandis que sans la quitter des yeux, le regard fixe, sa bouche marmonnait quelques mots incompréhensibles, puis soudain plus fort

Sia bestemmiato per sempre! Che tutti i diavoli La trasportano fino a che inferno dove Lei andrà ammuffito

Ses yeux jetaient des éclairs. Elle se sentait faible devant la jeunesse alors que la sienne était bien loin et dans ces moments là, l'expérience ne fait pas le poids contre la force équipée d'une épée. Elle continua son chapelet de paroles tout en jetant à Colchik des éclairs du regard

Trucco sporco, Lei scoppierà la sfortuna che Lei fa, ed i Suoi discendenti saranno tutto bestemmiò per generazioni.

Elle parlait avec la force du desespoir et jetait dans ses mots tout ce qu'elle ne pouvait pas donner par son corps pour se défendre. Finalement à bout, sous la menace, elle tapa à la porte pour appeler le gardien.
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Gypsie

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MessageSujet: Re: Les geôles ou rien   Les geôles ou rien EmptyDim 21 Déc - 0:36

--Pernette a écrit:
Au loin des rires aigu transpercèrent le sombre ciel. Une femme se balançait au bras d'un homme richement vêtu, un chapeau avec une belle plume blanche y était fichée. Il portait des collants et un pantalon bouffant, des belles chaussures noires avec des boucles dorées. En remontant à son visage, l'on pouvait apercevoir une moustache finement entretenue et un petit bouc qu'il n'arrêtait pas de toucher. Ses yeux souriaient, ils étaient en croissants de lune et des petites rides commençaient à apparaître au coin de ses yeux. Il tourna la tête et regarda la femme qui se tenait à son bras.
Grande femme, les cheveux blonds ondulés qui descendaient en cascades sur ses épaules dévêtues, des yeux maquillés et une bouche rouge, des pommettes rouges, une mouche, un cou délicat, une gorge pleine de promesses, une courte robe ouverte sur le côté gauche et des petites bottines.

Ils marchaient sur les pavés, le son des souliers et le rire de la femme se répercutants sur les murs des mansardes. Ils traversèrent une ruelle et s'avancèrent en direction de la prison de la ville. En s'approchant, ils virent une vieille devant la grande porte qui semblait attendre que l'on ouvre. Le couple d'un soir s'avança vers la vieille.
Pernette la regarda de sa hauteur et sourit en montrant toutes ses dents qui n'étaient plus de première fraîcheur.


Bonsoir grand-mère, il fait froid à cette heure-ci, que diable faites-vous donc à attendre devant cette porte ? Vous attendez votre prince charmant ?
Colchik a écrit:
Le coeur de Colchik commençait à tanguer. La vue incessante du vas et viens de la pointe de l'épée entre la gorge et la poitrine de la vieille y étaient surement pour quelque chose et puis les braillements de la rombière lui donnait un mal de crâne épouvantable. "Cause toujours" se disait elle en l'écoutant baragouiner dans un dialecte qui lui était totalement inconnu. "Cause toujours, mais pas trop fort..." Manquerais plus que la milice se pointe.

Colchik releva le menton vers la vieille, dur supplice que celui de devoir supporter son regard vitreux. Regard qu'il fallait deviner à travers les moultes rides qui ornaient son visage ravagé par l'âge. L'âge faisait de ces vieux des proies redoutables... Aimables, courtois, agréables parfois... serviables souvent... des gens hors normes, trop souvent. De ceux qu'on voudrait secouer pour les ramener à la réalité, de ceux qu'on aimerait tuer pour mieux se dépatouiller de leurs petits bonheurs quotidiens. Des vieux, quoi.

Elle se ressaisit en voyant que la rombière s'apprêtait à poser son petit poing contre la porte. Elle allait enfin frapper à cette foutue porte !

Elle regarda la vieille en enfonçant la lame de son épée un peu plus sur sa gorge. Elle souriait... Elle souriait parce qu'elle savait que dans peu de temps elle ferait ce qu'elle avait à faire. Le sortir d'ici. Par pur égoïsme. Elle avait besoin de lui. Elle le voulait heureux, elle le voulait à ses côtés, et ce, par pur égoïsme. De l'égoïsme... toujours... Elle l'aimait, elle ferait juste en sorte de le sortir de là pour mieux l'aimer... Rien de bien réprimendable.

Des bruits se firent entendre. Des rires...

Colchik se retourna. Un couple s'approchait... la poisse... Des bourgeois...
Ca sentait la rose, le cancan, la merveille, l’arc en ciel, le tout beau, le tout propre… ça sentait l’homme aussi… et à mieux regarder la jupe de la bonne femme, Colchik prît les devant en faisant un pas en avant tout en maintenant l'épée sous la gorge de la vieille.


Bon écoutes la catin ! Ouvres bien tes mirettes, tu crois vraiment que la vieille attend après un quelconque prince charmant ? A moins que tu ne lui prêtes le tiens, je doute fort que la rombière ne soit disposé à papillonner ce soir ! Alors toi, ton sourire de veau édenté, et ton bonhomme vous êtes bien mignon mais si vous pouviez dégagez la ruelle vous seriez bien aimable.
Samuel. a écrit:
J'ouvris mes yeux, niouk, s'que j'étais moi déjà. Ah oui, dans ce merdier aussi agréable qu'une pièce vide et humide, sentant mauvais et rempli de vermine, bref, cette pièce au j'posais mon dos bien allonger suite à mes jambes.

Je r'gardai autour de moi, rien avait changé, rien, rien parce qu'il n'y avait rien d,autres que moi et mes compagnons à quatres pattes, rongeant tout ce qu'il trouvait sauf moi, ça c'était d'la chance, ou c'était parce que j'étais plus repoussant qu'eux.

Oh mais ce qu'il y avait rien à faire ici, à part me morfondre d'être morfondant d'la morfonte, m'enfin, j'me comprenait plus vraiment rendu à ce point la, mais j'profitais de mes vacances, des journées nourris sans avoir à travailler, je me demandais bien comment il pouvait s'permettre de nous laisser la plutôt que d'nous faire travailler comme des esclaves dans les champs du Duché, remarque j'm'en plainds pas, aussi bien ici qu'au soleil a faire du travail excécrable pour des personnes qui ne veulent rien savoir de nous.

Oh et à quoi bon, le séjour durait ici, j'sais même pas depuis combien de temps je dors, du moins, j'l'ai jamais su avant, alors pourquoi maintenant ? bah, trève de question inutile, pensons plutôt, j'vais me remonter le moral j'crois, j'vais penser à l'autre que j'vais r'voir quand je vais sortir d'ici ... oh oui, pas que je souhaite pas la revoir maintenant, mais tant qu'à être ici, aussi bien qu'elle en soit loin.
--Pernette a écrit:
La putain n'eut pas le temps de finir sa phrase adressée à la grand-mère que la femme qui se tenait à côté d'elle lui éructa des phrases à la figure.

Bon écoutes la catin ! Ouvres bien tes mirettes, tu crois vraiment que la vieille attend après un quelconque prince charmant ? A moins que tu ne lui prêtes le tiens, je doute fort que la rombière ne soit disposé à papillonner ce soir ! Alors toi, ton sourire de veau édenté, et ton bonhomme vous êtes bien mignon mais si vous pouviez dégagez la ruelle vous seriez bien aimable.

Les yeux de la femme de joie se plissèrent, les lèvres se remontèrent en un petit sourire, puis il s'agrandit et Pernette éclata d'un rire sonore secouant son opulente poitrine et se tapant la cuisse.
Nom d'un porte-jarretelle ! T'es une drôlasse toi !
Pernette s'arrêta de rire soudainement, releva le menton et la contempla des pieds à la tête
C'est une bien belle rombière que tu menaces là ! C'est bien moche de faire du mal à une grand-mère ! Elle la regarda dédaigneusement Dégager la ruelle ? Ha ! Elle appartient à tout le monde la ruelle ! Penses-tu que je dégagerai ? ho ! C'est mon lieu de travail ma fillette ! Je ne sais pas ce que tu es entrain de mijoter, mais peut être pourrai-je vous être d'un quelconque utilité si vous cherchez à séduire quelqu'un.... NoOOoon ?? Pernette mis ses mains sur les hanches et regarda fixement la jeune femme. Et ne crois pas que tu m'effraies avec ton joujou...
--Clovisdeforme a écrit:
Alors qu'il s'apprêtait à ravir de la ruelle sombre et indélicate, une ravissante femme aux formes très généreuses, et que ces derniers s'engageaient un peu plus bas dans cette ruelle dans un refuge destiné à l'exercice de l'attraction charnelle de deux êtres, ils furent stoppés net par la présence d'une vieille dame semblant si vulnérable et d'une dame qui semblait dans l'imagination de Clovis être sa fille...

Bien vite , il eût une sorte d'antipathie pour cette dernière qui venait de s'adresser sans ménagement de paroles à celle qui semblait devoir se dévoiler à lui dans de proches instants.

Très vite il comprit que quelque chose d'anormal se passait, il aimait la réaction de sa conquête du moment, mais pressé d'en revenir aux choses de la vie , animé d'un élan viril primitif , il reprit la main de Pernelle et tenta de convaincre cette dernière que des choses plus endiablées semblaient les attendre...
--Lamaliarda a écrit:

La vieille regardait le couple partir en méprisant ce bonhomme au si petit courage. Finalement, la catain en avait plus que lui. Lamaliarda ça ne l'étonnait pas, plus rien ne l'étonnait des hommes, elle que son seul courage avait fait venir d'Italie quand son bonhomme l'avait quittée, elle qui avait élevé ses enfants, elle qui avait élevé en partie le gardien de la prison quand il trainait la rue.

Elle regarda Colchik avec ses petits yeux fixes et brillants, puis se tourna vers le couple qui s'éloignait et se dit que la chance lui avait passé à côté encore une fois. Derrière la grosse porte de la prison, on entendit des pas lourds qui arrivaient. C'était le gardien qui avait entendu les coups de Lamaliarda sur la porte. Elle frémit à l'idée d'avoir à le trahir, les yeux de Colchik quittèrent la vieille pour se diriger sur la porte. Elle avait entendu elle aussi. La petite grille au milieu de la porte s'ouvrit et le gardien sourit en voyant la vieille.

Ah c'est toi Maliarda !! Tu veux quoi ?

La vieille le regardait fixement, si seulement elle pouvait lui faire comprendre de ne pas ouvrir la porte. Son regard s'intensifiait, elle lui parlait mais comprendrait-il seulement ?

Ben alors Maliarda, tu réponds pas ? tu as quoi ?

Des yeux la vieille montrait le coté droit où se trouvait Colchik sans pouvoir faire plus. Il fallait que le gardien comprenne de ne pas ouvrir la porte. Le visage de l'homme se crispa un peu laissant deviner l'incompréhension qui l'habitait. Lamaliarda soulagée de voir qu'il comprenait, intensifia son regard. Puis soudain

Ah toi ma vieille ça va pas, j'aime pas quand tu es comme ça !

Puis en ouvrant le loquet de la porte

Allez rentre un peu et viens avec moi.

Et il ouvrit la porte en grand pour laisser passer la vieille, qui s'écroula au sol en hurlant

NOOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNNN
Perrac a écrit:
Perrac se promenait dans la rue quand il entemdit un hurlement .En raprochant il vit la vielle qui l' avait grondé l' autre jour.
Au début il crut quelle était devenue folle, en fait elle était à genoux devant la porte de la prison en train de crier " NOOOOONNNNNNNN ".

le gamin se souvenait du coup de canne qui l'avait reçu, est ça ne lui donnait pas envie de l'aider en repartant, il se dit " vengeance vengeance. "
Beths a écrit:
Les geôles, ce lieux infâme où la lie de leur duché y était enfermée dans les cellules à pailleux, ces quartiers du communs utilisés pour les prisonniers en instance de jugement, pour les délinquants pris en flagrant délit, ou encore pour les divers condamnés.
Cela faisait des mois et des mois qu’elle ne s’y était plus rendue. Non point qu’elle avait peur de côtoyer ces êtres immondes pour la plupart, non, mais plutôt par manque de temps. L’adjointe au prévôt du BA montait bon nombre de dossier de plainte, elle allait parfois au tribunal témoigner dans diverses affaires, mais elle n’allait plus voir les accusés. Toujours la même rengaine, toujours la même haine, toujours. « Je t’occirai sitôt sorti d’ici !!! », « Crève charogne ! », « Malheur sur toi ! »

Oh oui, des menaces, elle en avait entendu, elle ne les écoutait plus. Qu’importait l’avis de ces rebus ? De ces êtres ignobles qui ne méritaient que leur sort ? Au départ, toute jeune aspirante, elle frémissait à chaque insulte, elle ne faisait que son travail et son rapport, son enquête avait montré que l’homme, la femme, l’être qui était en face était coupable, ce que les divers Juges avaient pu prononcer. Elle ne souhaitait qu’une chose, faire son travail, correctement, pour que Justice soit faite.
Et souvent, elle se rendait dans les geôles pour comprendre comment un individu tombait dans la bassesse. Et puis les années étaient passées, les affaires s’étaient enchainées, les hypocrisies de certains coupables qui avaient été jugé, rejugé, et encore rejugé, multirécidivistes … et là elle avait vu rouge la maréchale. Comment ? Ces brigands, ces vils scélérats, ces êtres abjects s’en sortaient suffisamment pour repasser devant une Cour de Justice ? Et leur victime alors ? Hum ?

« Ah mais on s’en moquait des victimes, c’était de leur faute après tout, une victime choisi de l’être »
Depuis qu’un des représentants de cette lie avait osé proférer ces paroles en jugement, Beths avait décidé de ne plus aller dans les geôles pour comprendre. Il n’y avait rien à comprendre. Son désir de Justice était plus fort que jamais, mais son désir d’appliquer le Codex, son leitmotiv, sa seule raison de vivre pendant de longues années diminuait dangereusement. Faire justice soi même … oh oui, cette idée lui était mainte fois venue à l’esprit, mainte fois. Mais jamais, jamais, elle avait osé. Son honneur … la jeune femme se mit à sourire, son honneur l’en avait toujours empêché.
Et puis son état d’esprit avait légèrement changé, elle ne s’était plus occupée des affaires courantes de son Duché, du moins, moins fréquemment, ou plutôt des affaires différentes qui impliquaient plus des jugements de fait différents, moins vils, moins abjects. Mais parfois entre ces allers et venues, entre Paris et le BA, elle se demandait, elle s’interrogeait.

Alors qu’elle montait un dossier plutôt amusant sur une étrange affaire de troupe à l’ordre publique, Beths eut brusquement l’envie de descendre dans les geôles. Ce désir était si soudain qu’elle lâcha sa plume d’étonnement ne manquant pas de causer une très disgracieuse tache sur le dossier. Pourquoi cette envie soudaine ? Pourquoi maintenant ? La jeune femme voulait elle donc se persuader qu’elle s’était trompée et que les geôles n’abritaient pas que des individus abjects ? Que parfois des fautes et erreurs de jeunesse pouvaient arriver ? Que l’être humain n’était pas mauvais par nature ? La jeune femme se savait amoureuse, chose étrange, incroyable, inimaginable même. Elle savait aussi qu’elle avait changé inconsciemment tout en affichant un doux sourire sur ses traits. Alors pourquoi ? Exorciser ses démons ? Beths se mordilla la lèvre. Non, ce n’était pas en allant dans les geôles qu’elle allait y arriver.
Haussant brusquement les épaules et se décidant à suivre son instinct qui ne l’avait jamais trahi et qui l’avait toujours secouru quelque soit la situation, elle se leva, vérifia que son épée était bien attachée à sa ceinture, pris un jeu de clé dans le tiroir du bureau des Adjoints au Prévot, et commença la longue descente vers les sous-sols du château.
Heureusement pour les gardiens, il existait deux sorties qui donnaient directement depuis les contreforts jusque dans la rue, dans les quartiers les moins aisés de la ville. Mais pour la maréchale qu’elle était, elle préférait emprunter le chemin intérieur malgré les marches glissantes.
Elle arrivait tout juste au niveau de l’entrée principale des geôles lorsqu’elle entendit un cri déchirant.


NOOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNNN

Sortant son épée de son fourreau elle se mit à courir en direction du cri.
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Gypsie

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MessageSujet: Re: Les geôles ou rien   Les geôles ou rien EmptySam 10 Jan - 1:25

Colchik a écrit:
Elle écoutait la catin d'une oreille, elle parlait trop fort, c'était agaçant. Elle lui aurait bien rétorquer qu'elle n'arriverait à rien en menaçant la concurrence de sobriquets, mais elle préféra se taire. Entre la dégaine de la vieille et la sienne, rien ne pouvait présager qu'elles donnaient dans le tapinage. Bien que...

Colchik sourit à cette pensée en regardant le couple de dépravé tailler sa route. Elle se retrouvait seule avec la vieille. Triste sort. Enfin... triste sort... jusqu'à ce que la mamy hausse la voix pour parler au gardien.

La brune s'approcha et passa son bras sous celui de la vieille comme pour la soutenir dans ce moment qui semblait lui paraître si pénible. Elle lui parlait, et comme un bon gros bêta, il répondait. Colchik sentait son coeur s'emballer, elle se concentrait afin de ne pas louper un mot de leur conversation. Bien qu'ayant du mal à reconnaître les pas lourds du gardien devenus étrangement plus volages, elle n'eût aucun mal à reconnaître sa voix caverneuse.
Le loquet de la porte se souleva, elle chassa rapidement les frissons qui recouvraient son corps en balançant la vieille au sol d'un coup de coude avant de pointer son épée sous le nez du gardien au visage étrangement blême. Elle esquissa un sourire avant de planter sa lame dans le ventre du type.

Elle se retourna nonchalamment vers la vieille en cherchant le trousseau du gardien à taton.
Il survivra peut-être. Dit-elle d'un ton sarcastique avant d'arracher le trousseau de clés qui se trouvait dans la poche du gardien. La vieille n'eut que le temps de crier. Colchik se releva tout en posant son index devant sa bouche. Hé mamy, on s'connait plus einh ! Chut je rep...A peine le temps d'en finir avec la mégère que déjà quelqu'un semblait rappliquer. Colchik s'enfonça un peu plus dans la pénombre. A bien y regarder, il s'agissait de Beths, LA maréchale de Thiers d'un temps passé... Que ce soit elle, ou pas, il était grand temps de filer ! Surtout si il s'agissait vraiment d'elle.

Des conversation houleuses, aux débats stériles, les deux jeunes femmes avaient pour coutume d'animer les tavernes à travers leurs querelles incessantes. Bien sur, quelques-uns s'en amusaient mais bon nombre s'en agaçaient. Quant à savoir qui des deux finirait par donner gain de cause à l'autre...

C'était de bonne guerre, chacune se devait de défendre son bout de gars, ses idéaux, et sa manière de vivre on ne peux plus différentes. Tout aussi convaincante l'une que l'autre elles savaient user et ruser de leurs heures perdues dans les dites tavernes tout en sachant que l'autre risquait de s'y trouver. Elle savait que pour les esprits tourmentés, il n'existait que trois refuges, l'armée, la religion ou la folie. Chacune d'elle avait fait son choix. Et c'est avec un semblant de respect que chacune supportait l'autre, du moins, Colchik aimait penser que c'était réciproque, mais ce qu'elle aimait par dessus tout, c'était faire tourner la maréchale en bourrique. Et à force de jouer, elle risquait sa vie, elle en était consciente. A trop vouloir jouer avec le feu, elle savait aussi que si la maréchale était amenée à lui tomber dessus maintenant, elle ne lui épargnerait aucun supplice.

Elle du dévaler plusieurs marches avant de se retrouver dans un tunnel obscur. Il y avait une dizaine de bougies qui peinaient à éclairer le long "couloir", mais la lumière suffisait à ses yeux pour placer un pas devant l'autre sans se heurter à un quelconque caillou. Elle avait bien du mal à quantifier le nombre de pas qu'il lui faudrait faire pour arriver au bout de ce long tunnel. A travers la nuit épaisse, pas la peine d'espérer pouvoir reconnaître la silhouette de celui qu'elle cherchait. C'est bien le seul moment où elle s'impatientait de voir le jour se lever.
Elle releva son col sur son visage pour masquer l'odeur nauséabonde de la charogne qui régnait en prenant soin de ne pas trop raser les murs. C'est le vague à l'âme qu'elle parcourra le couloir. Derrière elle, la liberté, et devant, loin devant, la douleur et la crainte et... cette odeur qui semble enracinée au plus profond des murs qui l'entourent, qui les entourent, celle qu'un bout de tissu ne suffit pas à masquer.
Elle se concentrait sur les visages des prisonniers en essayant de ne pas porter attention aux gémissement étouffés. Ca commençait à s'agiter là dedans. Ils devaient être habitués aux pas du gardien mieux que quiconque, alors la Colchik avec ses petites bottes de damoiselle ne devait pas passer inaperçue et ceux pour qui la lumière le permettait devaient se targuer de rire en la voyant dans ses frusques bariolées qui tranchaient amèrement avec le noir ambiant.

Quelques centaines de pas plus tard, après avoir valser entre les différentes cages, elle finit par le reconnaître.
"Sam ?" Dit-elle en tentant de glisser une à une les clés dans la serrure avant de sourire à Sam.

T'as du bien rigoler ici... Lui glissa t'elle sur un ton ironique avant d'ajouter toujours sur un ton plus grave "Y'a du monde là haut, on a intérêt à faire vite."

Elle souffla nerveusement en tentant de nouveau de faire entrer une de ces foutues clés dans la serrure.
Samuel. a écrit:
Aussi bien qu'elle en soit loin pensais-je avant d'entendre ce drôle de cri d'en haut là, là ou l'maudit garde sans cervelle il se trouvait probablement, on devait nous amener une pauvre p'tite madame ici d'dans, et seuls les gens présents ici savaient quel sorts lui était réservé, le mien, mais avec un traitement de faveur du à la possibilité de rendre le garde heureux s'il était de mauvaise humeur, ce à quoi un homme ne pouvait répondre à un autre homme, bien chanceux j'était pensais-je bien en moi même.

J'fermai donc mes yeux dans l'fond d'ma cellule pour m'assurer de passer inaperçu auprès des déchets qui passeraient bientôt, accompagnant la dame vers sa cellule.

J'entendis donc des pas léger, peu étonnant sachant que, d'après le cri, ce serait un p'tite dame qui entrerait, mais le problème, ou plutôt, ce qui attirait mon attention c'était l'absense de lourd pas et de voix masculine racontant des quelconques défections à n'en plus finir.

Puis j'entendis cette voix de la dame qui approchait vers nous, cette voix que trop familière. Bon yenne, elle faisait quoi elle. J'me levai d'un bond, m'approchant des barreaux de ma dite cellule. Elle me parla, on devait faire vite, je ne pouvais pas faire beaucoup mieux qu'attendre qu'elle m'ouvre cette damné porte. Je posai lentement mes mains sur les siennes, tentant de calmer ses mouvements nerveux qui ne l'aidait point à faire plus vite.

Entre deux barreaux, mes joues collés sur ceux-ci, mon nez et ma bouche traversant très légèrement, je pus enfin prendre contact avec elle et, tout en laissant passer une vague d'air chaude entre mes lèvres tout juste avant d'attrapés ses délicates petites lèvres.
--lepianiste a écrit:
L'homme ouvra les yeux, on parlait autour de lui. Depuis quand les prisonniers se permettaient d'ouvrir bouche pour pouvoir parler à bon escient, ne savait-il pas que les geôliers prenaient grand plaisirs à maltraités ceux qui ne savaient se faire discrets, ceux qui pensaient que tenir tête ici leur apporteraient quoi que ce soit. Lepianiste de son nom, ne sut très bien distingué dans la noirceur environnante ce qui pouvait bien se trouver là, tout près, tout ce qu'il savait, c'était la présence de quelqu'un à la voix bien aigue et bien peu familière tout près de la cellule qui était à ses côtés.

Rare était les fois ou il n'avait pu reconnaître la voix d'une nouvelle qui sanglotait, ou manqué l'approche des gardes apportant une petite nouvelle à qui le sort ne serait certainement pas des plus prometteurs. D'ailleurs, cette petite voix n'avait rien de triste, ou encore moins de sanglot, quelques chose se produisait sous son nez, et lui ne faisait rien d'autre que de restez couchez tout au fond de sa cellule, il veillerait à changer cela à l'instant même.

Les petites bougies qu'éclairait le long couloir lui permettait à présent de distinguer ces frivoles couleurs que portait un drôle de personnage, là, accroché par la tête à ce prisonnier qui était là, du moins, deux cellule à côté de la sienne. Personne ne semblait parler, personnes ne semblaient comprendre en fait, mais que pouvait-il se passer, elle parlait a voix basse, il était difficile de distinguer ce qui se disait clairement.

Tel des charnières, les os composants le bas du corps de lepianiste bougèrent du seul mouvement qui leur étaient permis, et de ce fait, le talon de chacun de ses pieds se trouvèrent à passer dire le bonjour à sa fesse respective. L'épaule droite prenant toujours tout le poids du corps, chavira vers sa gauche, et pour ammortir la chute du corps, le bras gauche se déplia pour, à l'aide d'une main bien ouverte de de doigts bien étirés, attrapez la fraicheur du sol. Les si nombreuses particules d'un poids s'approchant du yota se répartir pour se disposer sur quatres points principaux, les mains bien ouvertes, et les jambes partant de la jambes au genou. Une légère propulsion de la part du haut du corps que la position animal de l'homme se transforma simplement en position d'un homme repenti. Une jambe à la fois, il reprit position normal, à présent sur ses pieds, prêt à bouger et à sortir de là.

Un devant l'autre, se succédant, ses pieds lui permirent de se retrouver au devant de sa propre cage, quel honte qu'être dans un cage se dit-il avant d'élever la voix.


Je ne sais qui vous êtes, mais moi je ne resterai pas muet comme les autres minables qui sont ici, donnez moi la chance de m'enfuir, et je vous le remettrai. Je ne suis pas homme de loi, ça vous l'avez déjà constatez, mais je suis un homme de parole.

Une pause se marqua, il reprit, il devait sortir de là.

Si vous ne voulez pas prendre le temps de me sortir, prenez au moins la peine de me lancez les clés en sortant, je ne me tuerai pas pour vous, mais assurez vous que si je croise un garde qui est de dos, il n'aura la chance de raconter cette histoire à ses enfants.

Dans la noir pénombre, le bruit des autres prisonniers se faisant finalement quelques peu entendre, lepianiste attendit qu'une réponse de la part de l'inconnu se fasse entendre, espérant que ce soit pas une maréchale ou une grognasse de loi.
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