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 Sur une place de Moulins (Ophéliane)

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Gypsie

Gypsie


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Date d'inscription : 06/06/2006

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MessageSujet: Sur une place de Moulins (Ophéliane)   Sur une place de Moulins (Ophéliane) EmptySam 8 Nov - 23:45

Opheliane a écrit:
Après l'église, après Bourbon, Opheliane est repartie vers le dernier village où elle avait élu domicile. Plus par fuite, puis un peu par esprit de rassemblement d'une époque lointaine. Mais elle en était vite repartie, bataille par ci, voyage par là. Peu de contact, elle ne sait même pas où se trouve le lavoir.

Une semaine ou deux qu'elle est de retour. Mais elle sait ce qui l'attend. Elle vient de déposer quelques sacs dans le hall de la mairie, sacs qu'elle a eu du mal à porter.

Phoebus ? Il dort ou il joue quelque part. Elle ne s'en occupe presque plus depuis quelques jours. Ca l'aide un peu. Comme ça, les autres le nourrisse à sa place, elle n'a pas à s'occuper de sa survie, vu qu'elle n'arrive pas à s'occuper de la sienne.

Mal. Très mal. Elle se traîne sur la place du village. Quelques passants la frôle, elle chavire de gauche à droite. Si elle pouvait elle rirait. Elle, celle qui se faisait forte, en train de vaciller et partir misérablement, tout simplement en se laissant mourir de faim, de soif et de fatigue.

Fatiguée. Oui c'est le mot en effet. Elle est fatiguée de ce qu'elle a vu, de ce qu'elle voit encore, de ce qu'elle ressent... ou non... lassée de la solitude et des autres, de ce qu'elle fait croire, de ce qu'elle est ou était. Fatiguée.

Et c'est fatiguée qu'elle traverse la petite place, l'épée encore bien à sa place, pendouillant à sa taille. Elle n'a presque plus rien sur elle. Elle a tout donné ou jeté, revendu même. Elle penche d'un côté d'ailleurs, sa frêle silhouette a du mal à tenir sous le poids de l'arme. Oh elle ne veut pas se faire plaindre, elle ne changera pas à la veille de la fin. Juste que, comme la mort n'a jamais voulu d'elle, elle a décidé d'y aller elle-même.

Certains pensent sûrement à ceux qui leur sont chers, dans leur dernier souffle. Elle, elle ne veut pas. Elle a bien assez pensé à eux. Et puis ça changerait quoi après tout ? Vu que de toute façon, tout était fini.

Lorsqu'elle s'écroule, un dernier visage quand même apparaît derrière ses paupières, un visage qu'elle pensait ne plus voir, elle ne le voulait pas, pas après sa fuite, son absence, sa trahison. La silhouette s'efface alors que la brune expire son dernier souffle, les yeux et la bouche ouverte, à plat ventre sur les pavés humides. Qu'Averroès lui pardonne, elle n'a même pas prier l'Unique...
Bettym a écrit:
Sa douane finie, comme tous les jours, Bettym se promenait tranquillement dans les rues de la ville de Moulins, passant par le marché, la grand place et quelques coins qu'elle affectionnait tant. Sauf que ce jour là, quelques vagabonds trainaient deci, delà.

Par respect vis à vis des villageois et des voyageurs, Bettym allait voir les errants pour leur proposer un logis près du presbytère plutôt que de rester à dormir sous une porte cochère ou encore à même le sol dans un recoins de la place principale.

Ce fut durant son tour quotidien, qu'elle aperçut une silhouette affalée sur le sol, maigrichotte. Les gens qui passaient non loin d'elle manquaient de s'entraver et s'arrêtaient pour insulter cette personne. En entendant le mécontentement des habitants, elle s'approcha...


Et vous ! fit-elle d'une voix sèche et n'appelant aucune réplique que ce soit. Levez-vous. Ce n'est pas un lieu de débauche ici !

Mais cette personne ne fit aucun mouvement pour répondre à l'ordre donné. On aurait dit qu'elle dormait. Agacée, Bettym se baissa et la secoua pour qu'elle réagisse. Mais alors qu'elle la malmenait un peu, le visage de la jeune femme, car il s'agissait d'une femme, pétrifia la douanière.

La Moulinoise devint livide. La personne allongée sur le sol n'était pas une simple vagabonde comme elle avait souvent l'occasion de voir. Ce n'était pas non plus une étrangère bien que beaucoup ici ne la connaissait pas. C'était une amie, une amie qu'elle n'avait vu depuis longtemps, une consoeur particulière, un troubadour, une ancienne Sentinelle.

Ophéliane avait expiré. Elle n'arrivait pas à le croire. Elle chercha des yeux quelque chose ou peut-être quelqu'un mais personne à l'horizon.


Ophéliane mais qu'est-ce que tu as fait ? chuchota-t-elle. Puis se tournant vers les badauts... Vous n'auriez pas vu un petit garçon ? Il devait être là auprès de sa mère.

Elle les regardait ahuris. Elle essaya de relever le corps immense et décharné de l'Averroe. Elle ne devait pas rester là dans la rue comme une pauvre dépravée, elle méritait beaucoup mieux. C'est alors qu'elle commença à s'énerver comme souvent quand elle n'obtenait pas ce qu'elle voulait. Elle haranguait les hommes qui la regardait faire un sourire aux lèvres.

Espèces d'idiots, siffla-t-elle, vous ne pourriez pas m'aider au lieu de vous moquer ? Si elle avait pu, elle les aurait fusillés sur place, enfin si les fusils existaient déjà... Mais personne ne semblait vouloir l'aider. Elle espérait que des amis puissent passer dans le coin pour leur demander secours... Pourvu que Nim, Grid ou Marty ou n'importe qui passent par là, priait-elle intérieurement tout en essayant de trouver un visage bienveillant.
Arthurdayne a écrit:
Arthur flânait. Il revenait du marché où il avait fait quelques affaires, et comme à son habitude, dérivait ça et là dans les rues de Moulins avant de rentrer à la chaumière où l'attendait encore un travail titanesque. Perdu dans ses pensées et les affres des nombreuses tâches qui lui restait à réaliser pour agrandir sa modeste maisonnette, il ne s'aperçut pas tout d'abord qu'un petit attroupement obstruait une partie du passage.

Ses pas ralentirent lorsqu'il comprit que ce regroupement n'était pas tout à fait normal, et plus encore lorsqu'il reconnut la voix et le ton de celle qui disait:

Espèces d'idiots, vous ne pourriez pas m'aider au lieu de vous moquer ?

Jouant des bras et des coudes au sein de la masse des badauds, Arthur parvint au centre du cercle et découvrit l'objet de l'attroupement. Une frêle silhouette, allongée au sol et visiblement en mauvais état, au chevet de qui se trouvait Bettym, dont l'énervement semblait céder peu à peu le pas à l'affolement.

Dame Bettym? Que se passe-t-il? Besoin d'un coup de main?
Martymcfly a écrit:
Il faisait bon ce jour là. Une douce journée de fin d’été. Tout était tranquille dans le village à présent. Depuis que Moulins avait été le théâtre d’événements armés, la vie moulinoise reprenait sa sérénité. Peut-être était-ce le départ de l’armée qui faisait que…

Ce jour là, donc, le Duc de Billy entamait son tour du village. Depuis qu’il était veuf, seul, il aimait à se promener dans les ruelles… Peut-être à la recherche de quelque chose, ou de quelqu’un… voire de quelqu’une… Enfin bref, il se promenait dans son Moulins.

Lorsqu’il fut attiré par un rassemblement de personnes qui formaient un cercle autour d’un vagabond couché sur le sol. Peut-être un bon berrichon occis pensait-il. Mais c’est qu’il y avait du monde… Un peu trop pour un berrichon… Un Moulinois ivre ? Quel spectacle ! Et après on irait dire que dans le village on picole de trop… Tsss…

Et plusieurs voix familières retinrent l’attention de Marty. Il reconnut distinctement plusieurs visages, et la voix du jeune Arthur, et celle de sa marraine. Qu’est-ce qu’elle a encore fait Bettym ?! Rhoooo !

Marty se rapprocha pour mieux faire comme tout le monde et observer le spectacle. Il espérait être aux premières loges. Voir sa marraine faire du bouche à bouche ? Peut-être bien qui sait…

Mais… non…

Il resta sans voix à ce qu’il voyait.
Bettym a écrit:
Dame Bettym? Que se passe-t-il? Besoin d'un coup de main?

Quand elle entendit la voix d'Arthur, elle loua Aristote d'avoir exaucé son voeu du moment.

Sieur Arthur ! soulagée de le voir. Vous pouvez m'aider à la transporter ?

Ce fut lorsqu'elle lui jeta un regard implorant qu'elle aperçut son filleul, abasourdi, presque tétanisé.

Marty ? entre étonnement et douceur mais ne le voyant pas réagir, elle se leva en ayant déposé le corps inerte tendrement au sol et rejoignit le duc de Billy afin de le sortir de sa torpeur. Marty... Aide nous. Ophéliane ne peut pas rester ici comme une simple vagabonde ! C'était notre amie. Je t'en prie ! Réagis, bon d.... Elle se mordit la lèvre inférieure pour ne pas blasphémer.

Comme à son accoutumée, elle prit le chose en main. Donner des ordres, ça elle savait faire surtout quand la situation était préoccupante.


Arthur, prenez les pieds je vous prie et toi, Marty, viens ici ! fit-elle tout en désignant le haut du corps. Il faut l'emmener à l'Eglise pour... euh... NON ! Pas l'Eglise se rappelant qu'Ophéliane n'était pas Aristotélicienne et qu'elle l'aurait coupée en rondelles si Bettym lui avait fait un tel affront. A la mairie ou n'importe quel lieu mais surtout pas l'Eglise. Je vous fais confiance. Pour ma part, je vais essayer de retrouver Phoebus.

Elle se retourna et...

Merci pour votre aide et surtout PAS A L'EGLISE, fit-elle tout en se dirigeant dans le village à la recherche du petit de son amie.
Martymcfly a écrit:
Oui, c'était bel et bien ce qu'il voyait... Opheliane qui gisait au sol, inerte. Mais que pouvait-il bien s'être passé ?!!

Marty... Aide nous. Ophéliane ne peut pas rester ici comme une simple vagabonde ! C'était notre amie. Je t'en prie ! Réagis, bon d....

Haussement de sourcil. Belle réaction...

Toi, Marty, viens ici

Le Duc de Billy se rapprocha un peu. Il fallait porter le corps de la mère de famille. Mais...

On va s'en occuper Marraine, t'en fais pas. Je crois que le petit Pheobus était avec Apolonie, Ophéliane lui avait confié.

Bettym n'avait pas trop le coeur à rire, mais Apolonie qui s'occupe d'un gamin, c'était plus que risible...

Si si je t'assure. Va voir à la mairie, nous te rejoignons avec... avec Ophéliane.

Une fois Bettym partie, le Duc regarda Arthur.

Vous avez déjà porté un corps vous ? Prenez donc les pieds... je vais prendre les épaules. Et de s'adresser aux voyeurs. Et poussez-vous, vous, ou filez nous un coup de main au lieu de reluquer !

Les deux hommes se placèrent de chaque côté du corps et... après un "ho-hisse", il soulevèrent la jeune femme. Elle était bien maigrelette ce qui était pour le moins aisé, quoiqu'inquiétant.

Et voilà que cachin-caha, ils se déplacèrent en direction de la mairie.
Arthurdayne a écrit:
Bettym parut soulagée de le voir, et lui demanda de porter le corps de la femme inconnue de lui. Alors même qu'elle disait ces mots, son regard se déporta légèrement, et Arthur tourna la tête, pour voir celui qui avait attiré l'attention de Bettym: Martymcfly, le Duc de... de... oh, il était duc de quelque chose, ça c'était sûr, mais les titres de noblesse, Arthur en avait eu sa dose, et il devait bien avouer qu'il ne faisait plus aucun effort pour les retenir.

Bref, tout duc qu'il était, Marty était figé, blanc comme un linge, devant le corps toujours inerte de la femme. Bettym se leva d'un bond et secoua son ami, manquant même de jurer, signe de sa détresse. Cela eut en tout cas l'effet escompté sur le duc, qui sembla revenir à la réalité, et prit les choses en main. Il envoya Bettym à la mairie, où devait d'après lui se trouver le petit Phoebus, dont Arthur supposa qu'il devait être le fils de la femme toujours allongée au sol. Puis il se tourna vers lui, et lança:

Vous avez déjà porté un corps vous ? Prenez donc les pieds... je vais prendre les épaules.

Si j'ai déjà porté un corps? Plus que tu ne le crois, mon ami. Et bien trop souvent à mon goût...

Arthur garda ses réflexions pour lui et hocha simplement la tête, avant de passer ses mains sous les mollets de la vagabonde. Lorsque Marty et lui soulevèrent le corps, il fut étonné de sa légèreté. Cette... Opheliane, d'après le nom que lui avaient donné Bettym et Marty, ne paraissait pas bien lourde, mais tout de même... Il avait entendu dire à bien des reprises que le corps devenait plus léger lorsque l'âme le quittait. Il espérait qu'Opheliane était vraiment très légère, et que cela ne signifiait aucunement que son âme s'était déjà envolée bien loin d'ici, dans quelques cieux que ce soit.

Il écouta le duc lancer une sévère invective aux passants, et ils se frayèrent un passage au milieu des badauds en direction de la mairie. L'édifice fut bientôt en vue, le transport étant rendu beaucoup plus facile par la légèreté du corps. Pas de trace de Bettym à première vue, elle était sans doute déjà entrée. Arthur ouvrit la porte d'un coup de pied, et le duc lui indiqua une banquette où déposer Opheliane. Les deux hommes s'exécutèrent.

Arthur observa la silhouette qui semblait quelque peu désarticulée, comme une poupée de chiffon qu'une petite fille aurait abandonné là. Elle n'exhalait à première vue aucune trace de vie. Il jeta un regard au duc, qui semblait aussi inquiet que lui.


Vous croyez que...
Martymcfly a écrit:
Elle n'était pas bien lourde et heureusement. L'équipée se frayait un chemin comme elle le pouvait dans les ruelles qui menait à la mairie. Apo devait sûrement travailler sur un contrat commercial, ou bien préparer quelque animation. Ou encore... s'occuper du petit. Cela faisait sourire le Duc. Imaginer Apolonie s'occuper d'un enfant...

Mairie en vue ! Mais pas de Bettym. Où était-elle ? A l'intérieur ? Déjà repartie ? Pas vraiment le temps de se poser des questions.

Une porte poussée et les voilà entrés dans la mairie. Cela rappelait quelques souvenirs à Marty... Le mobilier lui était familier ici. Il avait occupé l'endroit il y a bien longtemps maintenant... Ca le rajeunissait pas.

Installons la ici. D'un coup de menton, il indiqua une banquette, qui avait servi à d'autres usages par le passé.... Bettym ne devrait pas être très loin. Apolonie non plus.

Les deux hommes déposèrent le corps d'Ophéliane et l'observèrent.


Vous croyez que...

Haussement de sourcil ducal suivi d'un hochement de tête.

J'en ai peur...

Il lui sourit faiblement en se remémorant les quelques discussions, parfois houleuses, avec la jeune mère. Tout ceci pour des questions religieuses, évidemment.

Mais que faisaient ces dames ?!
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Gypsie

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MessageSujet: Re: Sur une place de Moulins (Ophéliane)   Sur une place de Moulins (Ophéliane) EmptySam 8 Nov - 23:46

Apolonie a écrit:
[Dans la mairie ... En train de grommeler...]

Satané môme !
Mais quelle chieuse l'Ophé !
M'laisser l'blondinet ! Elle qui gueulait parce que j'm'en occupais mal !


La brunette, d'un pas vaguement chancelant et la mine clairement agacée, parcourait depuis un bon moment les couloirs de la mairie. Dans son état, franch'ment, lui laisser l'mioche à garder! Si Ophéliane n'avait pas eu l'air encore plus mal en point, et si elle n'avait "oublié" de prévenir Apo qu'elle lui laissait Phoebus avec les quelques sacs de maïs dont elle avait fait don à Moulins, pour sûr, la bourgmestre aurait refusé.

Entre la préparation de ses procès, le témoignage à la caserne, le marché à réguler, les courriers à envoyer, le mariage d'Aye, la campagne électorale, et les nouvelles à prendre un peu partout, elle avait vraiment du temps à perdre à poursuivre ce gamin mal élevé... Elle en grogne maint'nant, alors qu'elle aperçoit dans l'encadrement d'une porte quelques mèches blondes à hauteur de genou. Bien... C'est donc là qu'il est.

Le pas se presse, malgré l'essoufflement. D'un geste sec, elle lance sa dague attrapée sur sa cuisse dans un mouvement entraîné. La lame traverse l'air et va se ficher dans le bois, non sans avoir chopé au passage la manche du bambin.


Halte là le chiard ! Suffit d'me rendre folle.
J't'avais pas dit d'rester dans l'coin là-bas ?
J't'ai pourtant filé des p'tits coupe-papier non, pour jouer ?
T'aimes pas les trucs qui piquent ?


La dague est récupérée d'une main, tandis que l'autre maintient le gamin fermement. Grosse expiration énervée de la mercenaire. Elle peut même pas le porter, avec cette plaie infectée qui va pas tarder à la priver d'son bras gauche si elle trouve pas un médecin rapid'ment. Phoebus est trainé derrière elle, à bout d'bras, jusque dans l'entrée. Le plan : se débarrasser du mioche dans la première taverne où elle trouvera Bettym. L'ancienne maréchale est bien plus patiente/douée/fan/intéressée par les chiards qu'Apo.

Et là... elle tombe nez à nez avec Marty, Arthur et le cadavre de sa brune. Plissement de nez, vague batt'ment d'coeur qui manque le rythme. Aucun réflexe maternel, laisse le môme zieuter la dépouille de sa mère. Il est presque heureux que Kory lui ai bousillé l'ventre, parce que laisser la libertadienne avoir un môme s'rait vraiment la dernière chose à faire.

Apolonie savait la fin d'Ophéliane proche, et la mort aujourd'hui ne la touche plus autant qu'avant. Un regret qui s'échappe de la caboche vers l'ex-sentinelle qu'elle avait invité dans l'dawa en Gascogne. Espérant qu'au moins elle aura apprécié sa dernière aventure. Pupilles plantées dans celle du Duc après un salut d'la tête vers Arthur.


Ophé hein? Humpf...
Ta Grace ? j'fais quoi du rej'ton ? J'te l'file ?
J'vais essayer d'voir c'qu'on peut faire pour qu'elle soit enterrée, même sans cérémonie...
Bettym a écrit:
Un indice avant de partir, la mairie lui avait dit Marty. N'importe quoi ! Comme si Ophéliane allait laisser son fils à Apo après tout ce qu'elle lui avait raconté. Il me prend vraiment pour une idiote mon filleul, pensa-t-elle.

Bettym préféra ignorer le renseignement de Marty et alla se promener au pas de course quand même dans les différentes échoppes et maisons des habitants. Malheureusement, rien... pas de petit Phoebus. Puis elle alla au parc, il y avait souvent des enfants qui y trainaient mais rien non plus...

Peut-être avait-il faim ? Ni une ni deux elle partit en direction du verger, chercha dans les arbres, sous les buissons, criant à en perdre sa voix le prénom du garçonnet. Elle fronça les sourcils tout en se disant... "Dommage que Beths n'est pas là, elle aurait été d'un grand secours !"

L'inquiétude grandissait. Et si... non, ça ne se peut pas... Mais par acquis de conscience, elle se dirigea vers... le lavoir mais non il n'était pas en train de prendre un bain. Mais alors ? La rivière... Elle courut vers les berges de l'Allier, regardait à droite, à gauche... Rien. Pas un bruit. Le fleuve était d'un calme !

Où chercher ? L'Eglise ? Impossible ! sa mère avait dû le brieffer sur le lieu de culte. Le cimetière ? Et qu'est-ce qu'un gamin pourrait faire là... Elle avançait vers le centre du village, la mine désespérée. Phoebus avait disparu. Elle trainait les pieds pour aller jusqu'à la mairie où Marty et Arthur devaient déjà être arrivés.

Devant la porte de la maison de ville, elle prit une grande inspiration avant d'entrer.


Je ne l'ai pas trouvé, fit-elle d'une voix monocorde, tête basse. Je ne sais quoi faire. Elle se tourna vers Ophéliane, se sentant mal à l'aise de n'avoir pu tenir sa promesse, sans oser regarder les protagonistes dans l'hôtel de ville.
Arthurdayne a écrit:
J'en ai peur, avait dit le duc. Arthur jeta un coup d'oeil au corps inanimé d'Opheliane. Diable, il avait vu des cadavres plus qu'à son tour, certains encore chaud de la vie qui venait de les quitter, d'autres qui pourrissaient depuis des jours, leur âme étant déjà partie vers d'autres cieux, d'autres même qui avaient rendu leur dernier souffle dans ses bras. Mais rien ne vous préparait jamais totalement à ça. A voir cette femme qu'il n 'avait pas connue, à imaginer son histoire, à supposer les liens qu'elle pouvait avoir avec le duc ou Bettym, Arthur ressentit un pincement familier au coeur.

Ses pensées furent interrompues pas des éclats de voix dans la pièce d'à côté, puis par un son sec dont il aurait juré, s'il ne s'était pas trouvé dans une mairie, qu'il s'agissait d'un poignard planté dans une planche de bois. La porte s'ouvrit à la volée, laissant apparaître une Apolonie furieuse qui tirait un gamin par le bras et tenait, de sa main libre, une dague. Oui, il se trouvait dans une mairie, mais c'était Apolonie le maître des lieux. Dès lors, entendre un couteau se planter dans un panneau de bois n'avait rien de bien étonnant.

Elle parut d'abord surprise de les voir, puis reprit son air renfrogné. Elle jeta un coup d'oeil au corps sans vie d'Ophéliane, hocha la tête en direction d'Arthur, puis revint au Duc.

Ophé hein? Humpf...
Ta Grace ? j'fais quoi du rej'ton ? J'te l'file ?
J'vais essayer d'voir c'qu'on peut faire pour qu'elle soit enterrée, même sans cérémonie...

Alors qu'elle posait ces questions à Marty, Arthur s'approcha du gosse qu'il supposait être celui d'Ophéliane. Il lui semblait qu'il était plus pressant de s'occuper du gamin que de la dépouille de sa mère qui, de toute façon, n'attendait plus grand chose de ce monde. Il s'agenouilla et posa doucement sa main sur l'épaule du bambin.

Viens avec moi, petit, tu veux bien?

Le gamin hocha la tête sans même le regarder, tétanisé par le triste spectacle du corps de sa mère, étendu là sous ses yeux. Aucun gamin ne devrait assister à ça, pensa Arthur en prenant le petit dans ses bras.

Avant que Marty et Apolonie ait terminé leur conversation, il se dirigea vers la sortie pour emmener le gamin dehors et lui épargner ce qui pouvait encore l'être. Mais la porte s'ouvrit d'elle même, et Bettym entra dans l'édifice. Il se recula tant pour éviter la porte que pour laisser entrer l'arrivante, qui ne le remarqua même pas. Elle se dirigea vers le corps d'Ophéliane et, tête baissée, dit d'une voix qui masquait mal sa tristesse et son sentiment d'impuissance:

Je ne l'ai pas trouvé.
Phoebus a écrit:


[rp]Phoebus découvrait petit à petit les couloirs de la mairie. Une pièce par ci, une pièce par là. Maintenant qu'il pouvait courir, c'était un jeu d'enfant. En plus, il y avait de beaux objets un peu partout. 'Fée avait bien fait de le déposer ici. Bon, celle qui s'appellait Apo était... particulière. Mais rien de bien différent avec sa propre mère.

Il était en train de tourner pour aller vers la... arf c'est quoi déjà ? La gauche, la droite ? Maman disait, la gauche, c'est là où le pouce est à droite... Il a pas encore compris comment s'en souvenir. Bref, il allait pour tourner quand... SLASH TONG... (un peu pourri le bruitage, je sais...) une dague lui fit un énooorrme trou dans sa manche. Il ne pouvait plus bouger. Il tourna les yeux vers la brune qui le gardait et la laissa pester en paix.


Halte là le chiard ! Suffit d'me rendre folle.
J't'avais pas dit d'rester dans l'coin là-bas ?
J't'ai pourtant filé des p'tits coupe-papier non, pour jouer ?
T'aimes pas les trucs qui piquent ?


Coupe-papier, coupe-papier. Elle en avait des belles celle là. Comme si il avait pas passé l'âge de ce genre d'amuse-gueule... Il resta impassible, comme il avait l'habitude. Parait qu'il a une tête d'ange alors pourquoi en faire plus que ce qu'il faut ?

Il essaya de babiller un peu, parler c'était pas son truc. Telle mère, tel fils un peu. N'empêche, il sort un petit :


-" Folle po pique. Pas envie de suivre Polonie."

Envie ou pas, à cet âge, il avait pas le choix... Et hop le bras est attrapé, et le voilà traîné derrière la brunette jusqu'à ce qu'elle s'arrête d'un coup. Il la regarda puis suivit son regard pour tomber sur ce qui ressemblerait à sa mère. Aucun mot ne sortit. Et il n'eut pas le temps de savoir s'il fallait qu'il dise quelque chose, ou qu'il pleure... - petite voix maternelle en fond musical "pleurer c'est être faible"- ... ou qu'il crie, ou qu'il... n'importe quoi. Bref, il n'eut pas le temps qu'on le prenait déjà dans des bras. Il tourna la tête pour fixer encore sa mère qu'il n'avait jamais appelé maman mais 'Fée. Pourtant elle en était bien loin d'après ce qu'il voyait et ce qu'elle lui racontait.

Dans les bras de l'inconnu, il regardait par dessus l'épaule alors qu'il le faisait sortir. Puis une voix arriva derrière lui, il tourna la tête et vie Bettym.


-"Bettym, Bettym !"

Phoebus regarda tour à tour Bettym qui ne l'avait même pas vu et Apolonie, la mine sombre et les yeux brillants. [/rp]
Bettym a écrit:
Si elle avait su que son amie Ophéliane allait partir ainsi sans crier gare, elle aurait fait plus attention à ce bout de chou.

Bettym savait quelque peu l'éducation que le poète lui donnait. Elle se rappelait aussi que lorsque l'ancienne Sentinelle se déplaçait, c'était Johtaja qui s'occupait du bébé mais là... La nounou, qui n'était autre que le berger de la jeune femme, était parti à la recherche de son passé et Ophéliane... ben, elle n'avait plus de force pour soin d'elle alors un enfant, c'était difficile.

Malgré tout, l'ancien Procureur s'inquiétait et cherchait où un petit pourrait bien se cacher dans une ville telle que Moulins, lorsqu'elle entendit une petite voix l'appeller. Aussitôt elle releva la tête et reconnut le blondinet. Une joie indescriptible emplit son coeur, le petit n'avait pas disparu. Il était bien là où Marty lui avait dit.


Phoebus, te voilà enfin ! lui tendit-elle les bras, avant de l'embrasser sur le front. Elle se tourna vers Arthurdayne. Merci de vous en être occupé Sieur.

Heureuse de voir ce bambin malgré les circonstances, elle ne cessait de se demander ce qu'il allait devenir. Elle le regarda droit dans les yeux...

Qu'est-ce que nous allons faire de toi, petit bonhomme ? puis se tournant vers Apo et Marty Il faudrait voir pour faire une cérémonie officieuse pour Ophéliane, vous ne croyez pas ? Est-ce qu'il y a toujours des adeptes d'Averroes en BA ? On ne va pas laisser Ophéliane sans sépulture, ce serait indigne de nous...

Elle passait d'un visage à l'autre, interrogative, tout en cajolant le petit orphelin.
Arthurdayne a écrit:
Le petit avait appelé Bettym, qui sembla enfin s'apercevoir de leur présence. Elle se précipita vers eux et tendit ses bras vers le bambin, qui s'empressa de changer de porteur. Bettym, visiblement rassurée, remercia Arthur, puis se tourna vers Marty et Apolonie.

Alors qu'elle devisait avec eux de la marche à suivre pour la suite, Arthur se demanda soudain ce qu'il fichait ici. Il ne connaissait pas la jeune femme étendue là, contrairement aux trois autres personnes présentes. Il avait aidé Bettym, puis Marty à emporter le corps jusqu'ici, mais à présent, plus rien ne réclamait sa présence ici.

Après un dernier regard vers Bettym, Marty et Apolonie, il s'éclipsa discrètement.
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Sur une place de Moulins (Ophéliane)
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